Esprit Sauvage N°3

ESPRIT SAUVAGE : Lettre N°3

Vivre sans histoire!

Combien il est difficile  pour chacun d’entre nous de vivre sans histoire !

Chacun se raconte à lui-même son histoire  et la raconte à son voisin et ainsi de suite, le plus souvent c’est une histoire malheureuse. L’histoire se répand comme une marée noire qui nous pollue nous-mêmes et notre environnement. Notre énergie s’affaiblit, et rien n’est solutionné.  Via internet ou le téléphone portable, les nouvelles vont vite et on s’empoisonne à domicile ! Et pourtant si nous suivons le premier accord toltèque qui nous dit :

 

« Que ta parole soit impeccable »

 

Les histoires d’untel ou d’unetelle n’auraient plus lieu d’être. Vivre dans l’Ici et Maintenant dans la Pleine Présence et la Pleine Conscience nous demande de ne plus en faire tout un plat ! J’aime le dicton :

 

« Un compliment est un jour de Printemps ! »

 

 Rencontrer l’autre dans son cœur et dans son âme est un moment unique et sacré qui nous élève. Nous avons tous vécu ces moments aériens et heureux quand on est amoureux, c’est  la magie (l’âme agit), les compliments comme des bulles de savon fascinent le regard de l’autre, c’est un moment sans histoire, un moment posé, créé ensemble, composé de beauté et cueilli dans la fraîcheur de l’instant !  Et inversement quand on se sent plombé, nauséeux, attristé après un échange parce qu’on n’a pas su répondre,  qu’on n’a pas osé dire, qu’on s’est laissé envahir par tout ce qui ne nous appartient pas, on perd la maîtrise de soi, notre intégrité et là commence l’histoire, l’histoire malheureuse des hommes. A l’école, j’ai toujours eu horreur de l’histoire, je n’ai jamais compris pourquoi on devait apprendre et surtout retenir les guerres, le malheur des hommes ! J’aurai tant souhaité apprendre à vivre, ou tout simplement rire. Ma vie a été pour moi aussi marquée par des histoires, et dès mon plus jeune âge un fait m’a profondément attristée : j’ai été punie gravement à l’école pour une crise de fou rire et toutes mes études ont été vécues comme un enfer. Aujourd’hui après tant de tempêtes émotionnelles, je comprends que la paix intérieure est de ne rien retenir, laisser la vie faire sa vie, on ne peut pas refuser de naître ni de mourir. Ne pas faire d’histoires, ni faire de nos histoires nos chaînes d’esclaves. Aujourd’hui en écrivant cet article je dépose mes histoires, comme on dépose les armes pour être libre ! je vous invite à en faire de même si le cœur vous en dit !

La page se termine, c’est un jour de pleine Lune,

Merci à chacun de vous pour ce moment partagé, le soleil se couche,

Demain est un jour nouveau et le soleil se lèvera.

Danièle Azout

 

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